Fossiles, Transition Énergétique et Défis du Financement Climatique : Annonces, Attentes et Réalités
Alors que l'objectif de limiter le réchauffement à 1,5°C d'ici 2100 exigeait une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 43% d'ici 2030, les engagements actuels des États mondiaux oscillent entre seulement -2% et -5%. Un écart qui soulève des préoccupations quant à la réalisation de ces objectifs ambitieux dans les six prochaines années.
Le cœur des débats a été centré sur les énergies fossiles, englobant le charbon, le gaz et le pétrole. Malgré des négociations acharnées sur les termes tels que "réduction", "sortie" ou "substitution", le texte final a retenu la notion de "transition hors des fossiles" dans les systèmes énergétiques. Cependant, l'absence d'un engagement temporel précis pour cette transition suscite des inquiétudes, surtout compte tenu de la pente abrupte à gravir d'ici 2030.
Le financement est également apparu comme un sujet critique, avec des besoins estimés à 2 400 milliards de dollars annuellement dans les pays en développement d'ici 2030.
Un petit succès a été enregistré avec l'annonce de la création d'un fonds de "pertes et dommages" de 30 milliards de dollars pour aider les pays en développement à financer les dégâts causés par le changement climatique. Des pays comme la France, les Émirats arabes unis et l'Allemagne vont contribuer chacun à hauteur d'environ 100 millions. C'est plus que les États-Unis, qui sont autour de 20 millions, ou le Japon à 10 millions, par exemple. Cependant, les pays en développement et les ONG estiment qu'il faudrait entre 100 et 600 milliards par an, soit entre 200 et 1000 milliards de plus que ce qui a été promis à Dubaï.
Impacts et Opportunités pour les Entreprises : De la Transition Énergétique à la Finance Climatique
Le volet énergétique du texte, baptisé "le paquet énergie", fixe des objectifs concrets, notamment une multiplication par trois des capacités renouvelables d'ici 2030. L'efficacité énergétique, unanimement saluée, doit passer de 2% à 4% de progression annuelle d'ici la même période. Pour la première fois, le nucléaire fait son entrée parmi les technologies à accélérer, aux côtés de la capture du carbone, de l'hydrogène et des transports électriques.
Les implications pour les entreprises sont vastes, touchant des secteurs variés tels que les transports, l'énergie, l'élevage et la production de machines. Le boom des énergies renouvelables offre aux entreprises disposant de foncier la possibilité de devenir des producteurs d'électricité via des sources comme les panneaux solaires.
Perspectives et Prochaines Étapes : À quoi s'Attendre de la COP 29 ?
En conclusion, la COP 28 a révélé des avancées limitées et des défis persistants. Les grandes annonces dans des domaines tels que l'agriculture et la santé devront probablement attendre la COP 29 l'année prochaine. Face à l'urgence climatique, l'action concrète reste cruciale pour espérer atteindre les objectifs fixés et protéger notre planète.
Pour comprendre l'impact direct sur les entreprises, nous vous invitons à visionner notre vidéo récapitulative de 7 minutes sur la COP 28. watch our 7-minute summary video on COP 28.